L'articulation du genou est constituée de l'extrêmité
inférieure du fémur (condyle fémoral) et de l'extrêmité
supérieure du tibia (plateau tibial). Le genou articule donc la cuisse
avec la jambe.
La surface de glissement entre le fémur et le tibia est constituée
par du cartilage déposé sur les os. Ce cartilage baigne dans
du liquide appelé "liquide synovial" qui lubrifie et nourrit le cartilage.
La rotule est la troisième partie osseuse du genou. C'est un os qui
est maintenu par le muscle de la cuisse (muscle quadriceps) et qui passe
par dessus l'articulation en venant se fixer sur le haut de la jambe. La
partie de la rotule avec du cartilage glisse en avant de l'extrêmité
inférieure du fémur lorsque le genou se plie ou s'étend.
Le muscle quadriceps et la rotule permettent d'étendre la jambe (ils
sont appelés en langage médical "l'appareil extenseur"). Leur
rôle est très important lors de la marche. Les pressions qui
s'exercent sur le cartilage de la rotule sont très importantes, surtout
lors des mouvements d'accroupissement, de montée ou de descente des
escaliers, dans certains types de sports.Une poche entoure les zones de
glissement et maintient en place le liquide synovial.
Dans l'articulation et autour de cette poche sont placés des ligaments
dont le rôle est de maintenir en bonne position les deux parties de
l'articulation :
- le genou est maintenu en dedans et en dehors par les "ligaments latéraux"
(ligaments latéraux internes et externes),
- le genou est maintenu d'avant en arrière par les "ligaments croisés".
On les appelle "ligaments croisés" parce qu'ils se croisent dans
le genou. Le "ligament croisé antérieur" empêche le
tibia de partir vers l'avant et le "ligament croisé postérieur"
empêche le tibia de partir vers l'arrière.
Lorsque ces ligaments sont abîmés, le genou peut avoir des
difficultés à tenir le poids du corps dans certaines situations.
Ces ligaments ont un rôle très important lors de la pratique
des sports et en particulier des sports de pivot comme le football.
Dans le genou, il existe deux sortes de patins en demi-lunes en dedans et
en dehors qui améliorent le contact entre le cartilage du fémur
et celui du tibia et qui ont aussi un rôle d'amortisseur : ce sont
les ménisques (interne et externe). Ils peuvent se déchirer
de manière plus ou moins importante en cas de traumatisme. Avec les
années, ces patins deviennent fragiles et ont tendance à s'effilocher.
Autour des tendons, on retrouve les muscles qui permettent de mobiliser
l'articulation. Ce sont des muscles très puissants, car ils permettent
la marche, le sport, etc. Ils contribuent aussi à bien maintenir
le genou.
La parfaite synchronisation et l'équilibre de la force entre les
différents muscles du genou sont importants pour un bon fonctionnement
de cette articulation et ce, quel que soit l'état du cartilage.
Le genou est une articulation soumise à de très fortes contraintes, pas toujours très naturelles, en particulier lors de la pratique des sports de pivot ou de certaines activités professionnelles de force ou nécessitant une position à genou ou accroupie.
La rupture traumatique du ligament croisé antérieur survient
le plus souvent dans un mécanisme de torsion du genou (blocage dans
une ornière). La stabilité du genou est alors compromise.
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Le risque est la survenue de chutes lorque le genou
lâche sans prévenir. Ces chutes peuvent aggraver l'état
du genou en entraînant d'autres déchirures de ligaments, voire
des fractures ou tous types de risques liés à la survenue d'une
chute.
Les métiers et les sports à risques (travail sur les échafaudages,
alpinisme, ...) peuvent être contre-indiqués si le genou ne tient
pas.
Si la stabilité du genou n'est pas complète, il risque également
de "mal vieillir" du fait d'un fonctionnement mécanique perturbé
(rotation automatique), d'une perte parfois irréversible du muscle
de la cuisse, etc.
Ces choses sont parfois difficilement récupérables si une opération
est décidée plusieurs années après le traumatisme.
Une intervention de remplacement du ligament croisé peut vous être
proposée et peut être réalisée sous ARTHROSCOPIE.
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Il existe de nombreuses techniques de remplacement du ligament croisé
antérieur. Parmi les plus fréquentes, certaines peuvent se
faire par arthroscopie.
Le principe et la qualité du résultat sont identiques, mais
l'arthroscopie permet une moindre aggressivité de l'opération
sur le genou.
Aussi, si la technique endoscopique est souvent présentée
comme le "gold standard" (standard d'or !) du remplacement du ligament antérieur,
cela ne doit pas faire oublier qu'il ne s'agit que de la réalisation
par l'arthroscopie de ce que la technique ouverte a déjà fait
depuis de longues années avec succès.
Votre genou ne tient plus parfaitement ; il a tendance à lâcher.
Votre chirurgien a diagnostiqué une rupture du ligament croisé
antérieur et vous propose un remplacement de ce ligament.
Si votre ligament n'est pas remplacé, le risque de chute sans prévenir
avec risque d'accident est réel et votre genou peut ne pas vieillir
normalement s'il reste instable.
Le but est de prendre une partie d'un autre tendon situé si possible à proximité du genou et de le placer dans le genou à la place du ligament rompu. L'arthroscopie permet de réaliser cette opération sous contrôle vidéo en ouvrant beaucoup moins l'articulation.
Dans la pratique :
Les différents types d'anesthésie ?
L'anesthésie peut être générale (vous dormez
pendant l'opération), régionale (les jambes "dorment") ou
loco-régionale (seul le genou "dort").
En cas d'anesthésie régionale ou loco-régionale, l'endormissement
des jambes se fait en piquant les nerfs dans la colonne ou dans le membre
à opérer. Vous serez conscient pendant l'opération
mais vous ne sentirez rien.
Il s'agit habituellement d'un geste qui saigne peu. En général,
il n'est pas prévu de transfusion de sang.
Néanmoins, en cas de perte plus importante que prévue, une
compensation peut parfois être envisagée.
Le chirurgien : il s'agit d'une intervention considérée
comme à haut niveau de technicité. Seuls les chirurgiens ayant
bénéficié d'une formation adaptée à cette
chirurgie peuvent la pratiquer.
L'anesthésiste : vous serez surveillé en permanence avant,
pendant et après l'opération. L'anesthésiste et ses
aides contrôleront le poids, la tension, le rythme du coeur, la respiration
et tous les éléments utiles au bon déroulement de l'opération,
ce qui permettra de limiter au maximum tout risque d'incident.
Pendant le déroulement de l'intervention, le chirurgien et l'anesthésiste
échangent toutes les informations utiles à la préservation
de la marge de sécurité indispensable à tout type de
chirurgie.
L'intervention se passe dans un bloc chirurgical correspondant à
des normes d'hygiène et de sécurité règlementées
et parfaitement codifiées.
La chirurgie osseuse est l'une des chirurgies les plus rigoureuses en matière
de propreté (propreté de l'air, organisation, ....). Votre
chirurgien en connaît les règles et saura les appliquer et
les faire appliquer à son équipe.
L'installation sur la table d'opération est variable et dépendra
de la voie ou des voies d'ouvertures qu'aura choisi votre chirurgien.
Le patient est le plus souvent installé sur le dos. D'autres installations
sont possibles mais restent plus rares. Pour chaque type d'installation,
des protections sont placées aux endroits d'appui afin de rendre
la position confortable surtout si vous ne dormez pas et pour limiter les
risques de complications liées à des surpressions aux points
d'appui.
Un garrot pneumatique interrompant l'arrivée du sang pendant l'intervention
peut être utilisé pour améliorer la vision de la zone
de travail.
Il en existe de nombreuses. Elles dépendent de la technique de
remplacement du ligament choisie par le chirurgien.
Chaque voie, comme chaque technique, a ses avantages et ses inconvénients.
Seul votre chirurgien saura celle qui convient le mieux à votre cas
selon la technique qu'il a choisie.
-Technique du tendon de la rotule ("Kenneth-Jones").Dans ce cas, une partie
du tendon de la rotule est prise pour remplacer le ligament rompu. La cicatrice
sera en avant du genou, elle peut être de taille très variable
selon la manière dont le prélèvement s'effectue.
-Technique des tendons internes (DIDT : droit interne, demi-tendineux).Si
les tendons en dedans de la cuisse ont été choisis pour remplacer
le ligament rompu, la cicatrice sera en dessous sur le côté
et en dedans du genou sur environ 15 cm.
-Technique des tendons externes.Lorsque les tendons en dehors de la cuisse
ont été choisis, la cicatrice sera sur le côté,
en dehors du genou, mais cette technique est beaucoup plus rare lorsque
le remplacement du ligament s'effectue par arthroscopie.
Les cicatrices correspondent à l'ouverture nécessaire pour
aller prendre le tendon qui remplacera celui déchiré dans
l'articulation mais elles n'ouvrent pas l'articulation proprement dite.
Elles ne font qu'enlever une partie du tendon situé à proximité
du genou pour l'utiliser à la place du ligament croisé rompu.
Toutes les techniques sont prévues pour que le tendon dont on a enlevé
une partie fonctionne aussi bien après l'intervention et puisse le
plus souvent se reconstituer.
Dans la pratique, la voie d'ouverture la plus fréquente par arthroscopie
est celle à l'avant du genou.
a) Le chirurgien va prendre le tendon à proximité par la
voie d'ouverture qu'il aura choisie.Il s'agit le plus souvent d'une partie
du tendon tenant la rotule. Dans ce cas-là ce tendon est coupé
en gardant à chaque bout une pastille d'os qui sera utilisée
pour mieux souder le tendon à l'os une fois le nouveau ligament mis
en place.
Parmi les nombreuses autres possibilités de prélèvement,
on peut également citer les tendons sur la face en dedans de la cuisse
qui sont tirés depuis l'ouverture de la peau en dedans du genou.
Une fois le prélèvement effectué (prélèvement
= le fait d'avoir pris ailleurs le ligament), le chirurgien place dans l'articulation
sa caméra vidéo par une ouverture d'environ 1 cm, ce qui lui
permet de voir la zone de travail. Par une ou plusieurs autres ouvertures
d'environ 1 cm chacune, il utilise des instruments spéciaux lui permettant
de nettoyer la zone de l'articulation où passera le futur ligament.
Ensuite et toujours sous contrôle vidéo, il creuse un tunnel
dans le tibia et dans le fémur pour y loger le nouveau ligament.
Le diamètre des tunnels correspond au diamètre du nouveau
ligament.
L'orientation de ces tunnels est calculée pour que leurs orifices
dans l'articulation correspondent le plus exactement possible aux points
d'attaches sur le fémur et le tibia du ligament normal.
Ces tunnels vont servir à faire passer le nouveau ligament dans l'os
et à le fixer. Il est donc très important que le ligament
sorte au bon endroit sur le tibia et se fixe également au bon endroit
sur le fémur.
Une fois le ligament prélevé et les tunnels préparés,
le ligament est passé dans un premier tunnel (le plus souvent celui
sur le tibia) puis, toujours sous contrôle vidéo, est introduit
dans le deuxième tunnel (le plus souvent celui situé sur le
fémur).
Ensuite, selon les cas, plusieurs allers et retours peuvent être effectués
pour doubler ou tripler l'épaisseur du ligament s'il s'agit d'un
prélèvement sans pastille osseuse. En cas de prélèvement
avec pastille osseuse (tendon rotulien), le trajet est en aller simple afin
que les deux extrémités du ligament portant l'os soient au
contact du tibia en bas et du fémur en haut.
La dernière partie de l'intervention consiste à fixer le nouveau
ligament. Cette fixation peut être très différente selon
la technique de réparation choisie. Des vis métalliques ou
résorbables (vis disparaissant petit à petit) sont en général
utilisées pour les techniques avec pastille osseuse. Des agrafes
ou de multiples autres procédés ont également fait
la preuve de de leur efficacité. Tout dépend de la technique
choisie par votre chirurgien.
Il n'y a aucune règle absolue. Tout dépend de la technique
utilisée, du ligament qui a été choisi pour remplacer
le ligament croisé rompu et du mode de fixation du nouveau ligament.
La nécessité de réaliser d'autres gestes dans la même
opération allonge également le temps opératoire (ménisque,
élargissement des zones de passage, adhérences, petits fragments
libres dans l'articulation, ...).
On peut avancer qu'un changement de ligament croisé antérieur
par technique endoscopique peut durer de 40 minutes à 2 heures sans
que cela signifie que l'intervention ait posé de problème
particulier au chirurgien.
Elle est en règle générale très modérée
et parfaitement bien contrôlée par les médicaments habituels,
d'abord en perfusion puis par la bouche.
Parfois, à la demande , un dispositif d'endormissement, est mis en
place par l'anesthésiste sous la forme d'une injection à la
racine de la cuisse d'un produit pouvant endormir une partie de la jambe
pendant les phases douloureuses, si le besoin s'en fait sentir. Une fois
passé le cap des deux, trois premiers jours, la douleur est en général
légère.
Elle dépend du protocole de rééducation choisi par
votre chirurgien. Cela peut être très variable. En général,
une immobilisation partielle est prescrite les premières semaines
mais cela n'est pas toujours jugé utile.
Les types d'immobilisation habituellement les plus proposés peuvent
être le port d'une attelle genou tendu amovible (Velcros) ou d'une
attelle articulée également amovible avec des limites de mouvements
programmées. Une immobilisation de type résine ou plâtre
peut parfois être jugée utile par le chirurgien, selon les
cas.
On peut néanmoins avancer que, dès les premiers jours, le patient est autorisé à marcher, le plus souvent en appuyant totalement le poids du corps sur la jambe, avec ou sans cannes-béquilles.
• Autonomie S'il faut compter quelques jours pour marcher (avec ou sans attelle) sans
trop de difficultés, la conduite automobile par contre est difficilement
envisageable avant que les dispositifs d'immobilisation du genou ne soient
enlevés (4 à 6 semaines).
Seul un quotidien sédentaire sera le plus souvent autorisé
les premières semaines, mais certaines activités professionnelles
de bureau sont parfois reprises dans les jours qui suivent l'intervention.
Pour les travailleurs actifs, surtout s'il s'agit de travaux de force, la
reprise des activités professionnelles se prévoit entre 2
et 4 mois selon les cas.
En fait, votre autonomie dépendra des modalités d'immobilisation
et de rééducation du genou qu'aura décidé votre
praticien.
La reprise des activités sportives est également très
variable. Les sports où le genou travaille dans l'axe peuvent être
repris après trois à six mois (footing doux, vélo,
piscine,...). Par contre, pour la reprise du MX, il faut être très
prudent et attendre 6 mois.
Seul votre chirurgien est apte à vous donner les délais de
sécurité correspondant à votre état et à
la technique qu'il a utilisée.
Il est souhaitable de ne pas trop écouter les informations générales
qui font état de reprise d'activités sportives immédiatement
après une chirurgie du genou. Il existe de nombreuses sortes de chirurgie
du genou et un nombre très important de types de lésions différentes,
de la plus minime à la plus grave. Aucune information grand public
ne doit remettre en cause les conseils de votre praticien.
On peut proposer le schéma suivant :- quelques jours pour marcher
- quelques semaines pour reprendre une activité sédentaire-
quelques mois pour une activité physique ou un sport à faible
risque pour le ligament- six mois à un an pour les sports à
haut risque pour le ligament.
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Les modalités techniques et pratiques de la rééducation
seront extrêmement différentes selon les cas et les techniques
opératoires utilisées. Chacune possède évidemment
ses avantages et ses inconvénients propres, mais elles ont toutes fait
la preuve de leur efficacité.
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Le plus souvent, les patients rentrent chez eux après quelques jours. En cas de séjour en centre de convalescence, le retour à domicile s'effectue deux à trois semaines plus tard.
• Comment se passe le suivi après l'intervention ? Le protocole de rééducation et ses modalités pratiques
(retour à domicile, rééducation ambulatoire, centre
de convalescence, ...) seront définis avec votre praticien lors de
votre départ de l'établissement.
Le suivi de consultation sera également planifié. Il est nécessaire
que votre praticien surveille l'évolution de votre genou, adapte
la rééducation, etc...Les délais de rendez-vous les
plus habituels sont six semaines, trois mois, six mois etc.
Les caps importants lors du suivi après l'opération correspondent
à ces rendez-vous (enlever l'attelle, reprise des activités,
sports, ...). Dans tous les cas il est indispensable de se conformer strictement
aux recommandations de votre chirurgien.
En général, les douleurs du genou disparaissent assez rapidement. On peut parfois retrouver quelques douleurs minimes résiduelles, disparaissant le plus souvent avec le temps, au niveau des cicatrices de prélèvement ou des attaches des muscles et des ligaments autour du genou.
• Fonction ? Le genou est habituellement stable, c'est-à-dire qu'il tient bien
immédiatement et ne lâche plus. Il faut malgré tout garder
présent à l'esprit le fait que le ligament mis en place n'est
pas le seul à tenir le genou.
Aussi l'état des muscles autour du genou et particulièrement
du muscle de la cuisse (le quadriceps) sont des éléments importants
à prendre en compte avant de pousser le genou à la limite, particulièrement
dans la pratique des sports.
Le ligament remplacé ne pourra être meilleur que le ligament
d'origine et il est difficile d'avoir la certitude que les causes qui ont
entraîné sa rupture, ne se reproduiront jamais !
Cela d'autant plus que vous n'avez pas toujours 20 ans et que d'autres éléments
comme la force, la souplesse et la forme physique globale doivent entrer en
compte.
Les risques de nouvelle rupture du ligament changé, en cas d'accident
que peut se permettre un sportif professionnel, ne sont peut-être pas
les mêmes chez vous ou en tous cas ne relèvent sans doute pas
des mêmes motivations.
La rééducation, les premières semaines, est surtout orientée sur la récupération d'une bonne mobilité du genou, une disparition des douleurs et la préservation du potentiel musculaire. Une fois ces objectifs acquis, une deuxième phase de remusculation est souvent utile, associée à un travail sur la récupération des sensations normales du genou particulièrement important pour les sportifs.
- Un traumastime des muscles et des tendons non prévus dans le
geste opératoire, pouvant entraîner la nécessité
d'un geste chirurgical supplémentaire.
- Une lésion des vaisseaux sanguins pouvant nécessiter une
transfusion ou un geste chirurgical non prévu.
- Une lésion des nerfs peut survenir et entraîner, malgré
un traitement chirurgical adapté, des lésions définitives
du ou des nerfs atteints (douleurs, paralysie, handicap fonctionnel, ...).
- Des zones de compression, variables selon votre installation sur la table
d'opération et pouvant entraîner des lésions de la peau,
voire des nerfs et des vaisseaux sous-jacents. Ces lésions disparaîssent
habituellement mais il peut parfois persister des engourdissements.
- Des lésions de la peau pouvant également survenir par l'utilisation
des produits de nettoyage, de collage des draps de protections stériles
ainsi que de tout autre élément collé. Les zones de
conduction de bistouri électrique peuvent entraîner également
des lésions.
Tous les risques ci-dessus peuvent nécessiter des gestes complémentaires,
voire une nouvelle intervention.
En cas de transfusion, une infection par le virus de l'hépatite et/ou
du Sida est toujours à craindre.
Néanmoins, les nombreux tests effectués sur les produits de
transfusion devraient désormais permettre d'éviter tout risque.
- L'apparition de saignements ou d'un hématome (poche de sang)
peut nécessiter un traitement complémentaire voire une nouvelle
intervention.
- L'infection.Elle peut être diagnostiquée dans les jours ou
les semaines qui suivent l'opération. Son traitement médical
peut être très long. Parfois, un nouveau geste chirurgical
est nécessaire. L'infection peut entraîner une raideur de l'articulation.
Elle peut atteindre l'os et devenir chronique.
- L'apparition de caillots sanguins.Les caillots sanguins dans la circulation
donnent des phlébites et peuvent entraîner des embolies par
exemple en obstruant des vaisseaux du poumon (embolie pulmonaire). Une embolie
signifie que le caillot part dans la circulation et qu'il finira par se
coincer quelque part en obstruant le vaisseau dans lequel il se trouve.
- Une atteinte des nerfs et des vaisseaux causés par l'opération,
ou par des matériaux mis en place pendant l'opération ne peuvent
se révéler parfois qu'après l'intervention. Ces atteintes
peuvent entraîner des saignements et des lésions des nerfs
et peuvent justifier d'une nouvelle intervention.
- Le déplacement après l'opération des matériaux
mis en place pendant l'opération et pouvant endommager les vaisseaux,
les nerfs ou tout autre élément anatomique. Ces déplacements
peuvent nécessiter une nouvelle intervention.
- Une rupture des sutures et des points de fixation sur les muscles, les
tendons ou tout autre élément sur lequel le chirurgien a travaillé.
- Une cicatrice de mauvaise qualité (adhérence, aspect épais
de la peau, ...). Tout dépend de la qualité de votre peau.
Les facteurs génétiques interviennent. En cas d'infection,
la cicatrisation est de moins bonne qualité.
- Une mauvaise consolidation osseuse, si un repositionnement osseux a été
effectué.
- Une nécrose de certaines zones d'os. Cela peut se produire lorsque
les tissus ne se sont pas complètement noués (nécrose)
ce qui entraîne la mort des tissus osseux.
- Une calcification de certaines parties de l'articulation pouvant limiter
les mouvements après l'opération.- Une raideur prolongée.
Cette intervention n'est pas jugée comme étant très lourde. Les risques sont moins importants que pour la chirurgie des prothèses et les complications restent très rares. On peut néanmoins citer parmi les risques plus particuliers à cette technique :
• Pendant l'intervention ? - Une lésion des veines, des artères ou des nerfs situés
autour du genou et en particulier l'artère située en arrière
du genou. Ces lésions peuvent entraîner de nouvelles interventions.
- Le déplacement possible des moyens de fixation du nouveau ligament.-
Un gonflement des muscles de la jambe et du mollet avec une compression
des nerfs et des artères.- Une déchirure du nouveau ligament
qui peut nécessiter un nouveau prélèvement.
- Un gonflement du mollet les premières heures ou les premiers
jours qui peut entraîner une compression des nerfs ou des artères
et nécessiter parfois une nouvelle intervention.
- Le gonflement du genou après l'opération est habituel les
premières semaines, mais peut devenir gênant et douloureux
s'il est particulièrement important. Une ponction peut être
nécessaire à titre exceptionnel. Ce gonflement ne remet pas
en cause la réussite finale de l'intervention. Il signifie plutôt
une difficulté de "remise en route" du genou.
- Des douleurs persistantes sur les points de prélèvement
du nouveau ligament et/ou des pastilles d'os enlevées sur la rotule
et le tibia (selon les techniques).
- Une raideur minime mais parfois importante (cela est exceptionnel) dans
la mobilité du genou.
Parfois, une petite perte de mobilité est jugée acceptable
en pliant ou en étendant la jambe, mais en cas de raideur plus importante
une opération de mobilisation du genou avec ou sans nettoyage des
adhérences dans l'articulation peut être proposée de
manière tout à fait exceptionnelle.
- Un lâchage du nouveau ligament.Cette complication ne peut jamais
être totalement écartée, car il n'est pas possible de
prédire les accidents éventuels ou le mode de vieillissement
du genou.- L'infection est rarissime après une intervention par arthroscopie.
Quoi qu'il arrive, il est indispensable de demander l'avis de votre chirurgien.
En cas de survenue de douleurs, de sensation anormale, de décoloration
de la peau, même si cela vous semble peu important, contactez-le.
Il peut s'agir d'un problème de vaisseaux ou de nerfs que seul votre
praticien pourra évaluer correctement.
En cas de doute, d'accident, d'entorse, vous risquerez d'être pris
en charge par les services d'urgences habituels. Prévenez-les de
l'intervention que vous avez subie. L'idéal dans ce cas est d'être
vu le plus rapidement possible par votre chirurgien. En cas de problème,
il est le seul à connaître exactement le geste qu'il a réalisé
chez vous.
En règle générale, toute atteinte du coeur, des poumons,
de la circulation ou du sytème nerveux peut augmenter les risques liés
à une procédure chirurgicale !Un bilan général est
de toute façon effectué avant l'intervention.
La chirurgie du changement de ligament n'est pas une chirurgie très lourde
et de plus elle s'adresse en général à des patients plutôt
jeunes. Aussi les risques généraux restent faibles.
En cas de problème veineux, parfois précoce même chez les
sportifs, un bilan de la circulation peut être utile avant l'intervention.
Parlez-en à votre médecin habituel.
Il faut éliminer tout risque d'infection avant et pendant l'intervention
(pas de lésion infectée de la peau, d'abcès des dents,
etc...).
Une bonne forme physique, un poids qui n'est pas excessif, une bonne musculature en particulier de la cuisse, sont autant de facteurs de réussite de l'opération. On peut y ajouter la motivation pour une bonne hygiène sportive et de vie avant et après l'opération.
La rééducation d'assouplissement et de renforcement musculaire
avant l'opération est souvent précieuse, car elle permettra au
genou de récupérer plus vite et mieux après le remplacement
du ligament.
La pratique de sports adaptés, si elle est raisonnable et bien faite
(vélo, piscine, marche, ...) est également un excellent moyen
de préserver au maximum le genou et de préparer l'opération.La
perte de poids en cas de surpoids est toujours une bonne chose.
- Suivre à la lettre les consignes de rééducation et
de prudence prodiguées par votre chirurgien et votre encadrement de rééducation.
- Posséder une volonté sans faille. La meilleure rééducation
qui soit après une opération parfaitement réussie n'aboutira
jamais à un résultat parfait si vous n'y mettez pas du vôtre.
L'excès de confiance n'est pas souhaitable, car il augmente le risque
d'accident. Certains mauvais résultats surviennent après accident
(reprise sportive trop tôt !) lorsque les choses allaient trop bien et
que les consignes d'hygiène sportive du médecin avaient été
trop vite oubliées !
- La surveillance de la musculation du quadriceps est importante (entretien
musculaire à long terme).
- Hygiène de vie active et sportive : surveiller les échauffements.
Ne pratiquez les sports dits violents que si vous y associez une activité
physique de fond qui permet de maintenir vos genoux dans le meilleur état
possible. Il ne faut pas oublier que les années passent et que le maintien
d'un niveau sportif dans certaines disciplines se mérite de plus en plus
difficilement et doit se faire au prix d'un entraînement et d'une hygiène
sportive sans faille.
Le changement de ligament croisé antérieur a permis à
des milliers de patients de retrouver l'usage normal de leur genou, que ce soit
dans un environnement professionnel ou de loisirs. C'est l'opération
obligée des sportifs de haut niveau ayant présenté une
rupture du ligament croisé et voulant préserver leur niveau sportif.
L'arthroscopie a permis de réaliser certaines de ces opérations
avec tous les avantages liés à ce type de technique (moins d'ouverture
de l'articulation, peu de douleur, moins de raideur, ...).
Les patients sont le plus souvent très satisfaits en reprenant le plein
usage y compris sportif de leur genou.
Il est néanmoins indispensable de savoir apprécier le bénéfice
de cette opération à sa juste valeur et savoir parfois pondérer
ses ardeurs sportives en fonction de son niveau réel (et non pas estimé
!), de son âge et du type de sport choisi.